Broderie de Lunéville

Pour y arriver il faut un sacré tour de main et ça ne s'acquiert pas en cinq minutes, même pas en une semaine...J'en sais quelque chose !

On était 6 à s'arracher les cheveux, à pester, à oser des gros mots, à pleurer ( moi ) sur le métier ! Il s'agissait d'apprendre à aligner des points de chaînette sur du tissu tendu ( tulle, organza ou cingalette ) puis à fixer, par cette même technique, paillettes et perles, en travaillant sur l'envers du tissu, avec un crochet très fin.

La main doit être agile et souple, le geste sûr et précis car il ne faut pas éreinter le tissu ( très fin ), pas tirailler sur le fil...et surtout pas le casser sinon... toutes les perles à terre et toi à 4 pattes les ramassant une par une avec les ongles ou un doigt humecté de salive...puis...toi les réenfilant sur le fil de ta bobine en espérant ne pas relâcher tout le bazar au moment de raccrocher le rang à son support ! Saperlipopette !

Je suis en grande difficulté du début à la fin, je maudis ce crochet du diable, et ces perles si petites et ces paillettes si capricieuses, et cet organza si délicat. Je dois bien calculer la régularité du chevauchement des paillettes ainsi que l'alignement des perles qui, elles, ne doivent surtout pas se chevaucher ; dans les courbes du motif ce n'est pas chose aisée !

Heureusement, notre formatrice, Aude Rémy, est là, disponible à tout instant, pour nous tirer d'affaire ; par moment je me  demandais comment elle pouvait nous supporter...mais elle se souvenait de ses propres débuts la belle brodeuse dirigeant

   Le Conservatoire des broderies de Lunéville sis au château éponyme.

Arrive le dernier jour de stage ( en 08 )...J'ai bien sûr compris le truc, mais de là à obtenir du résultat il y a encore du chemin...Bref , pour ne pas rester sur un sentiment de quasi échec, j'achète le métier, résolue de continuer l'entraînement à la maison...Hélas, ça n'avance guère ! Je ne peux travailler qu'à très grande clarté et à condition d'avoir devant moi 2 à 3 bonnes heures sans être dérangée, plus une bonne capacité de résilience à l'échec. Malgré tout je n'ai pas renoncé ( dans ma tête ) et même, j'avoue que j'aimerais retourner au château pour m'y coller...à la broderie perlée de Lunéville...devenir une Lunévilleuse ; c'est ainsi qu' étaient dénommées les 30000 brodeuses de la région dans les années 1950. Il subsiste un seul atelier produisant pour la haute couture, les parures de cirque, les tenues de gala pour les grandes revues genre Lido et pour l'exportation ( surtout vers l'Inde ).

Bon, je ne vais pas faire un exposé exhaustif sur la question ;
Contactez Aude Rémy si le sujet vous intéresse .

Mon petit-fils T. a voulu tout savoir sur la technique de la broderie perlée de Lunéville.

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Comments

[marieciel]

est-ce que c'est autant un échec que vous le dites? si vous avez abandonné, c'est que vous deviez avoir une raison, sûrement valable pour vous!

[stim]

@ nathalie et marieciel : hélas, j'ai abandonné et le regrette. Je songe même à vendre mon métier ; mais j'ai du mal à accepter cet échec...

[nathalie]

bonjour stim ou je fais toujours de la broderie de luneville et aurais du passer mon c.a.. cette annee mais malheureusement j ai etait hospitaliser et je n ai donc pas pu etre la pour les epreuves ...c est pas grave je le repasserais l annee prochaine ...si tu veux des renseignements n hesitent pas a me faire appel ...je commence meme a donner des cours chez moi a la rentrer de septembre 12 euros de l heures minimun 2 heures au moins ...aller bisou natahlie

[marieciel]

bonjour,



est-ce que vous en faites toujours de la broderie de lunéville, ou est-ce que vous avez abandonné? je me suis moi-même inscrite à un stage cet été, et j'espère que je vais y arriver, mais votre article ne me laisse pas trop optimiste!!!

[nathalie]

Bonjour Stim je te connais par l intermediaire de ma copine Beatix qui converse avec toi ...je trouve que ce que tu fais est tres joli et j aimerais savoir si tu as terminer ta piece d etude ? et oui je suis un peu curieuse ..A bientot ..Nathalie