Retour à la vie normale.

D'abord je vous remercie, toutes, pour les gentils messages d'encouragement laissés à la suite du mot de ma fille. Elle me les a transmis avant ma sortie de clinique et j'en fus vraiment réconfortée. J'avais naturellement le soutien total de mes amis et proches, mais j'avoue que vos pensées m'ont fait l'effet d'un petit + bien agréable.

J'avais espéré que la nature ferait migrer mon caillou normalement vers la sortie, mais non, très dur et crochu il a préféré s'enclaver dans la paroi sensible de l'uretère d'où crise sur crise...et je vous garantis que c'est insupportable. Il valait donc mieux intervenir ; de toute façon une solution devait être trouvée. On ne peut pas rester avec de telles douleurs ni les soumettre jour après jour à des doses massives d'antalgiques puissants à base de morphine,sans compter les autres médocs( antibiotiques et anti-inflammatoires).

L'objet ( diam 6mm) sera analysé pour tenter d'en comprendre la genèse et en tirer une ligne de conduite pour éviter la rechute.

....Envie de vous faire le court récit de mon parcours parmi les soignants en milieu hospitalier...

Pour la seconde fois j'arrive aux urgences pliée en deux, presqu'en trois. Il y a déjà de la présence en salle d'attente : visages tendus ou effarés, messieurs impatients, jeune fille échouée au bout de sa nuit, stress contenu au guichet d'accueil. Tous les brancards sont déjà occupés en zone de soins/consult. Quand enfin c'est mon tour, au bout de 3/4 d'h - et je passe avt les autres - la seule chose que je souhaite c'est le soulagement rapide de cette maudite douleur qui me travaille le flanc. Dans le milieu ils disent : colique néphrétique = douleur frénétique...de l'excellent verlan plein de vérité ! Pour me calmer on m'installe une perf vierge...l'interne passera une heure plus tard pour décider du traitement...
Accrochée à mon brancard muni de sa potence fixe, je suis blême, je suis verte, je vomis par dessus bord . Plus tard on me nettoie, on me colle un haricot, on me met à l'isolement ( défense d'excursionner dans le couloir à l'horizon duquel se trouvent les toilettes ). Suis inquiète tout à coup, on m'a oubliée ( mais non, voyons ! )...car je sens poindre un besoin naturel qu'il va falloir gérer...je sonne, enfin j'allume le voyant visible du couloir, bon j'avais encore de la marge, quoique... En vain, en vain...l'envie se fait pressante puis urgente...en vain, en vain ! Dans l'imminence, je dois choisir vite vite entre :
1) décrocher poches et leurs tubulures accrochées à la potence fixée au brancard...et me précipiter ( impossible !) dans le couloir direction toilettes quitte à me faire gronder...
2) Faire-laisser ( oui, oui, faire- laisser..), ce à quoi je ne puis me résigner...
Dernière solution, le haricot ! Vite ( enfin aussi vite que possible...) je le détourne de son usage habituel, tant bien que mal ; hélas, hélas, les manches de ma chemise de fantôme font trempette, mais je parviens à garer le récipient sur le plan de travail à proximité. Il est resté là jusqu'à 15h. Quand l'interne est arrivée j'ai expliqué mon embarras et me suis excusée.Elle, tout aussi embarrassée, a fait pareil, deux fois, en souriant, et enfin elle m' a administré de quoi assommer ma douleur. Ensuite on m'a apporté une chaise percée, juste percée, percée elle est restée...et plus de haricot ! Lorsque la douleur a commencé à diminuer je me suis levée, poussé le brancard pour atteindre les portes du placard espérant y trouver un truc adaptable à la chaise percée...saperlipopette...rien de tel...juste un bassin plat et trop large pour la chaise mais c'était mieux que rien.

Enfin, vers 14h ( j'étais là depuis avt 8h du mat ) divers examens et analyses montrent que les reins commencent à souffrir, il faut envisager de m'envoyer dans un service d'urologie dans une autre ville. L'ambulance allait arriver très vite...2 heures plus tard...M'en fiche mais je veux qu'on me change cette chemise puante avant de partir; ce fut un peu laborieux mais ouf, ce fut fait !

16h30, les ambulanciers arrivent, patinés et suants ; crack, boum, hue ! Ils n'ont pas l'air commodes, mais c'est juste un air. Crack, boum, hue ! Je n'avais jamais fait de trajet dans un tel véhicule : froid, bruit, cahots...j'avais l'impression d'être secouée comme dans un train fantôme dans les attractions foraines. La dame assise à côté de moi, voyant que j'avais à peu près ma tête et mon ouïe, eut envie de bavarder et me confia un peu de sa galère. Hélas, à mi chemin les coliques m'ont à nouveau assaillie, niveau 7/10 pour atteindre rapidement le degré " frénétique".

Encore 15 km et nous arrivons à la clinique ste Odile ( à Haguenau ) : changement d'ambiance, accueil sympa et attentionné, mise en place rapide d'un nouveau traitement très efficace, jolie chambre avec toutes les commodités, une chambre lumineuse avec un lit...et pas de crack, boum, hue, et puis une potence mobile etc...A partir de là je n'ai plus eu de douleurs "frénétiques" mais l'affaire n'était pas réglée , jusqu'à l'intervention.

Notez bien que je raconte tout ça ( en réalité c'était pire et encore plus cocasse ), non pas pour râler ( comme de saison) vraiment pas - je crois que ce serait déplacé- mais juste parce que je suis contente d'avoir été bien soignée et d'être revenue chez moi.

Avec un peu d'humour et de compréhension réciproque entre malades et soignants tout peut être vécu autrement.

A bientôt, sur vos blogs.

Comments

[Ciorane]

Moi aussi, je suis ravie de te retrouver ici plus en forme après ces mésaventures. Je te souhaite une fin d'année belle et sereine !

[mère de la mule]

lors je te souhaite de passer une bonne fin d'année,après toutes ces vicissitudes!!!!
bisous du soir
Maman mule

[magali]

ouf, vous voilà remise à temps pour passer de bonnes fêtes de fin d'année !

[babette]

un calcul tout est en solution d'opération et dans le mental s'il vous plait
et oui ça fait mal ce petit truc et pour avoir eu même au niveau de la salive je te jure le visage tout déformé
aller bon weekend bises

[christina]

Contente de te retrouver ici.Prends bien soin de toi.
Bonne fin de semaine,au chaud.Bisous.