Lire
Si, si, il m'arrive de lire des livres mais j'avoue le faire à la diable, comme un certain nombre d'autres choses d'ailleurs.
Dans le temps je culpabilisais de cette façon désordonnée, qu'était la mienne, d'appréhender les textes. A présent j'en souris et m'en donne à coeur joie, de lire sauvagement ; je crois que le terme est juste.
Quand j'emprunte 3 bouquins à la bibliothèque municipale, je n'arrive pas à les rendre dans les délais car, entre temps, je tombe sur d'autres titres, en librairie, que j'achète. Ou bien, de passage chez mon amie Nadine, je tape dans sa vaste collection et, qui plus est, elle me conseille comme une pro ; une liseuse et critique hors pair, j' vous dis.
Quelquefois je débute ma lecture par la dernière page - j'ose à peine le dire- et vers le milieu, en étant quand même revenue au début, il y a souvent du va et vient, des bonds en avant, des sauts en arrière, bref, je me laisse aller à ma pente...
La plupart du temps, lorsque je suis dans une phase lecture, je pratique, simultanément, au moins 2 ouvrages et je tente parfois de prendre des notes mais, vous vous en doutez, je ne les relis jamais, et puis de toute façon elles disparaissent...c'est toujours très mystérieux ces disparitions dans les ménages...
Je vous présente juste, très très succinctement, mes derniers livres. J'approfondirais bien l'un ou l'autre mais je ne veux pas vous ennuyer ni m'imposer un travail de critique littéraire auquel je n'entends pas grand chose ! Je m'y essaierai un autre jour, peut-être.
Ils ont accepté d'entretenir une correspondance pendant 6 mois, de janvier 2008 à juin 2008.
C'était l'occasion pour eux de découvrir leur différence profonde mais aussi quelques ressemblances.
Chacun laisse apparaître des aspects intéressants de sa personnalité tout en évoquant des bouts de vie d'enfance et d'adolescence.
Démolissage en règle des grandes religions monothéistes ; c'est fait avec un certain talent, avec conviction mais sans grand soin.
Ce traité est dur pour les croyants mais n'ébranlera que les naïfs ou les sceptiques tristes.
L'auteur nous présente 3 penseurs originaux du 19 ème s : David Thoreau, Arthur Schopenhauer et Max Stirner.
Avec l'un on découvre l'amour fou de la nature, avec l'autre une sorte de pessimisme heureux et avec le 3ème la foi en l'anarchie de la personnalité humaine. Comme ils disent, tous les 3 ont vécu "philosophiquement" et, j'ajoute, comme des égocentriques hors normes.
Un autre de leurs points communs : la détestation de la culture chrétienne - Ce qui fait la jubilation de Michel Onfray.
L'auteur décortique les mécanismes qui conduisent à la désignation de boucs émissaires dans les groupes humains.
Corollaire de l'analyse : les persécutions, les violences, sont-elles une fatalité dans les sociétés ?
Les hommes, inconscients de leurs pulsions profondes, sont enclins à se fondre dans une dynamique de meute.
L'auteur analyse la bible et les évangiles d'un point de vue anthropologique ( il en tire une théorie de l'homme ) et non directement théologique ( théorie de Dieu ) .
Il en conclut que les écritures saintes sont, non seulement, une oeuvre colossale incontournable mais elles surpassent, jusque là, toutes les autres pensées philosophiques.
La lecture de cet essai est assez ardue et, pour bien faire, il faudrait relire parallèlement les passages testamentaires auxquels il est fait référence.
Le regard de Girard sur ces textes n'est pas tout à fait le même que celui des prédicateurs dans les églises.
Il faut aimer le monde des idées pour entrer dans ce genre de lectures. C'est mon cas, parfois ; ça dure quelques temps et puis je passe à tout autre chose - pas de contraintes - ça m'est égal de ne pas être "à la page" par rapport aux dernières parutions, toutes catégories confondues.
Avec ces 5 ouvrages je n'ai guère voyagé mais seulement trituré des idées...C'est Les radicalités existentielles que j'ai lu avec le plus grand plaisir.