Mon derviche tourneur
Dans mon post " Orante debout..." j'avais évoqué les derviches tourneurs, en contrepoint de l'image principale. J'y reviens donc avec une nouvelle image...qui n'est pas du Net, cette fois-ci, mais de ma workshop perso.
Dans les confréries de derviches-tourneurs on cherche à connaître Dieu par l'amour en lui.
Des techniques corporelles relevant de la danse ( tourner en rond rapidement comme une toupie ) permettent d'atteindre des états de conscience modifiés. Cette forme de transe ou d'extase a ses racines dans le soufisme oriental. Les soufis sont les mystiques de l'islam. Bien souvent ils se heurtent à l'orthodoxie qui, elle, proclame Allah inaccessible. Dans la démarche des soufis il y a au contraire une volonté de s'unir à Dieu ( de façon très démonstrative ).
Les derviches ( moines de l'islam ) vivent dans des couvents où ils cultivent l'ascèse, la méditation, le détachement des biens matériels, et combattent l'intégrisme religieux.
Une autre branche, les derviches-hurleurs, sont considérés comme des déviants délirants car ils allaient ( vont encore ??) jusqu'à des spectacles corporels extrêmes ( cris rauques, aboiements saccadés, agitation frénétique, entailles volontaires...). En principe ils sont interdits, je crois...
n.b. l'illustration ci-contre est une gravure du XIX
Le soufisme est considéré comme un courant ésotérique de l'islam. Pour ma part, bien que n'ayant jamais vu de derviches-tourneurs en réalité, je pense que leur manière d'être et de croire est une voie spirituelle haute à laquelle on n'accède pas facilement.